La Cour impériale

Depuis l'unification des clans par le premier empereur céleste, le Zanshi est sous la coupe d'une cour impériale puissante qui régule la vie entre les clans en comptant sur une administration extrêmement efficace.


L'empereur et son harem
La famille impériale zanshi ne fonctionne pas sur le modèle traditionnelle typique de l'occident avec une épouse et des enfants héritiers selon leurs degrés de naissance.

Au Zanshi, l'empereur est au sommet, tout puissant et sa parole est incontestable. Il n'a pas d'épouse, mais une toute une armada de concubines. Certaines lui sont imposées pour des raisons politiques, d'autres sont choisies uniquement selon ses goûts personnels.

Il existe toujours cinq femmes qui tiennent le rôle des cinq grandes concubines, chacune appartenant à l'un des cinq clans et désignées par les chefs de clans pour être offertes à l'empereur lors de son intronisation. Ce sont des femmes appartenant à la famille proche des chefs de clans. Riches, puissantes, belles, éduquées et jouissant d'un soutien total de leurs clans.

En dessous on trouve tout un tas de concubines de divers rangs. Il n'y a aucune condition pour intégrer le harem, si ce n'est de plaire à l'empereur, qui se garde également le droit de renvoyer selon son bon vouloir. N'importe quelle femme peut donc y entrer, depuis la femme de bonne famille, jusqu'à l'humble paysanne. Cependant, toutes les concubines sont rattachées à un des clans, soit celui de naissance, soit celui où elle vivait. Après, chaque clan choisit à quel point il souhaite soutenir chaque concubine.

Le nombre de concubine dans le harem varie d'un empereur à l'autre. Si certains furent de véritables collectionneurs de pokémons qui intégraient dans leurs harems quasiment tout ce qui leur plaisait, amenant à avoir parfois plusieurs centaines de concubines, d'autres se montrèrent plus modérés et faisaient montre de plus de retenue dans leurs choix, n'en ayant au mieux que quelques dizaines. La harem a tendance également à représenter les goûts des différents empereurs en matière de femmes. Autant dire que la situation peut devenir gênante quand certains empereurs ont des goûts particuliers et ne s'en cachent pas.

Le harem est souvent considéré comme une véritable cour dans la cour. Les concubines établissement rapidement une véritable hiérarchie entre elles, selon leurs origines, leurs degré d'ancienneté dans le harem, la richesse de leurs familles, le soutien qu'elles ont de leur clan, le nombre de convocation dans la couche de l'empereur, le nombres et le sexe des enfants qu'elles ont eu de l'empereur, etc.

Si les coups vaches sont fréquents, ils demeurent assez modérés. Les jeux de pouvoir trop cavaliers sont rarement aux goûts des clans et de l'administration impériale, mais ça n'empêche pas quelques glissades parfois.

Pour les femmes appartenant au harem, hormis la mort, il n'y a que deux façons de le quitter. Faire des conneries et se faire répudier. C'est le départ dans la honte, amenant souvent la malheureuse au suicide ou à l'élimination pure et simple pour effacer sa faute ou dans le meilleure des cas, à une vie d'ermite. L'autre façon de partir est d'être gracieusement congédié par l'empereur, la femme retrouve sa liberté de façon honorable et peut même en garder beaucoup de prestiges et d'influence.

A noter que quand l'empereur meurt, tout son harem est gracieusement congédié pour faire place neuve aux concubines du nouvel empereur.

L'Empereur actuel est plutôt un modéré, il n'a jamais eu plus que quelques dizaines d'épouses et maintenant qu'il se fait vieux et beaucoup de ses fils sont adultes, nombre de ses concubines ont été congédiées. Celles qui restent sont plus des dames de compagnie avec qui il occupe ses soirées de manières détendues et souvent sans galipettes.

Les Enfants Impériaux et le droit au trône
Bien évidemment, avec autant de concubines, tous les empereurs ont eu des dizaines d'enfants. Même en comptant sur la mortalité infantile, cela laisse tout de même plusieurs dizaines de prétendants au trône.

Même si le Zanshi est assez égalitaire dans son traitement entre les sexes, de part le fonctionnement impérial, les femmes ne peuvent malheureusement pas prétendre au trône, même si cela n'exclue pas le fait qu'elles peuvent obtenir du pouvoir autrement.

Les filles de l'empereur sont de sang impérial et sont donc des atouts précieux, souvent offertes en mariages avec les grands membres de clans ou les fonctionnaires influents. Mais certaines prennent parfois leurs vies en main en devenant elles-mêmes des membres de l'administration impériale ou en gagnant puissance et influence par leurs seules réussites.

Quant aux princes impériaux, sont d'abord écrémés tous les "inaptes" (malformés, handicapés, enfants de concubines ayant suspectés d'avoir fauté avec un autre homme, porteurs de "particularités bizarres" genre sang féérique ou mystique, porteurs du Don, etc.). Puis, restent enfin quelques dizaines de prétendants.

Même si le rang et le statut de la mère peut influer, il n'y a qu'une seule règle pour devenir l'héritier : faires ses preuves et se montrer digne du trône. A chaque prince sa méthode. Certains tentent leur chance par les exploits martiaux, d'autres dans l'administration, la politique ou le commerce. Tout est bon pour se mettre en avant et faire ses preuves auprès de l'empereur.

Bien évidemment, les différents princes sont plus ou moins soutenus par les clans de leurs mères, ce qui peut leur donner une certaine aide. Bien sûr, alliances, trahisons et coups bas sont monnaie courante, surtout si l'empereur commence à montrer des signes de vieillesse ou de maladie. Cependant, cela reste mesuré, car se montrer trop cavalier risquerait surtout de froisser l'empereur.

De plus, aucun prince ne sait qui est l'héritier avant qu'il ne soit annoncé après la mort de l'empereur.

En effet, l'empereur en place est légitimé par le pouvoir d'un puissant artefact féérique appelé le Testament impérial. Il s'agit d'un grand rouleau offert au premier empereur par les Célestes. Cet artefact, gardé dans le principal temple du palais impérial, a pour particularité d'être connecté à la volonté de l'empereur en place. Il peut, à volonté et d'une simple pensée, modifier le nom de l'héritier sur le testament sans que nul ne le sache, même s'il est malade, alité, incapable de se lever ou de parler. Tant que son esprit en est capable, il peut modifier le contenu d'une simple pensée. Afin de ne pas influer la course au trône, l'empereur ne révèle jamais qui est sur le Testament impérial.

Après la mort de l'empereur, les prêtres du palais peuvent alors dérouler une nouvelle section du rouleau et révéler le nom du nouvel empereur.

Quant au devenir de ses frères, cela varie énormément en fonction du nouvel empereur. Bien que de sang impérial, ils perdent leurs statuts. Les plus "problématiques" sont parfois éliminés, très souvent dans de malheureux accidents. Mais la plupart doivent trouver leurs destins ailleurs. Certains rejoignent l'administration, d'autres sont mariés en matriarcat à des femmes influentes, ou se forgent une place au sein du clan de leurs mères. Il y en a certains qui rejoignent des sectes martiales ou qui essaient de trouver leurs destins par eux-mêmes. Et il arrivent parfois qu'un petit nombre deviennent des autocrates dans des alliances hermétiques où leur éducation leur permet de trouver leur place. Sans compter que faire partie d'une alliance leur permet souvent de se faire oublier d'anciens concurrents du temps de leur course au trône.

L'Administration impériale
Si le Zanshi est un pays qui fonctionne de manière aussi efficace en gardant unifiés cinq clans différents et souvent antagonistes, c'est non seulement grâce à l'aura de la puissance impériale, mais surtout grâce à l'administration très efficace qui sert le trône impérial.

Les fonctionnaires impériaux sont nombreux et efficaces. Ils font tourner tous les rouages de l'administration et de la vie publique (impôts, finance, urbanisme, territoire, sécurité, justice, etc.) avec une grande efficacité.

Depuis le plus humble des scribes jusqu'aux puissants ministres, chacun participe à cet effort collectif.

Les fonctionnaires impériaux sont recrutés sur concours annuel. N'importe qui étant un minimum éduqué peut tenter sa chance. Le concours n'est pas facile, mais en théorie, il donne sa chance à tout le monde de manière égale, homme ou femme. Dans les faits, il est difficile pour les plus humbles d'arriver à être suffisamment éduqués pour pouvoir y prétendre, mais quelques exceptions ont prouvé le contraire pas le passé.

Par principe l'administration impériale fonctionne au mérite. Tout fonctionnaire peut grimper les échelons par son mérite et son travail acharné. Dans les faits, ce n'est pas toujours le cas. Copinage, népotisme, trafic d'influence, soutien des clans et parfois un peu de corruption changent la donne. Même s'il y a toujours un petit peu de corruption dans l'administration, celle-ci ne prend jamais de grande proportion, car dès que cela se développe trop et entrave son fonctionnement, l'empereur ne tarde pas à rapidement venir faire le ménage, les choses se calment alors, jusqu'au prochain débordement.

Fonctionnaire impérial est une situation plutôt enviable, car en plus du prestige de servir l'administration de l'empereur, ils sont bien payés et ont pas mal d'avantages.

Les postes les plus prestigieux que peut atteindre un fonctionnaire sont : le Chambellan de l'Empereur, qui s'occupe de ses besoins, l'aide à gérer sa vie quotidienne chargée et devient sans doute la personne la plus proche de lui, l'Intendant du palais, chargé de s'occuper du fonctionnement du palais impérial (ce dernier étant immense, ça ne manque pas de boulot), Ministre, à la tête de l'une des administrations impériales, Gouverneur de la capitale impériale ou une des Cinq Mains de l'Empereur, les grands juges administrant la haute justice au nom de ce dernier.

L'Armée impériale
La gestion des affaires militaires est très particulière au Zanshi. Chacun des cinq clans entretient sa propre force armée en fonction de ses besoins. D'ailleurs, les escarmouches frontalières ne sont pas rares et sont tolérées, tant qu'elles ne remettent pas en cause la paix impériale.

Cependant, l'Empereur dispose également de sa propre armée en cas de besoin. En cas de crise majeure ou d'invasion étrangère, les armées s'unissent et se joignent à elle, mais même sans ça, elle a les moyens d'imposer la paix impériale partout où cela serait nécessaire sur le territoire.

Tout comme l'administration, l'armée accepte tout ceux qui réussissent un examen d'aptitude physique et qui parviennent au bout de la formation militaire qui s'en suit. Et comme dans l'administration, les soldats impériaux peuvent gagner du galon au mérite et selon leurs accomplissements, avec les mêmes petites dérives occasionnelles.

L'armée est dirigée par trois généraux, nommés par l'empereur et ne rendant de compte qu'à ce dernier.

Certains soldats peuvent parfois être détachés auprès d'un fonctionnaire ou d'une autre personne influente pour lui servir de garde du corps.

Mis à part devenir général, l'autre poste prestigieux pour un soldat est d'intégrer la Garde Céleste, dont les membres forment la garde prétorienne de l'empereur et assurent sa protection rapprochée. Ici, pas de magouille, seuls les meilleurs et les plus loyaux peuvent intégrer cette unité d'élite.

Les Grues d'Azur
La protection du harem de l'empereur est un cas particulier. En effet, y placer des militaires ordinaires ne peut qu'entrainer des dérives. Entre les concubines délaissées et les jolies servantes à leurs services, il est facile de se laisser tenter par le charme musqué d'un beau soldat en armure.

Pendant des siècles, ce fut donc une garde dédiée, composée uniquement d'eunuques, qui se chargea de ce travail.

Deux siècles plus tôt, un jeune empereur, connu pour son humanisme, décida de faire définitivement abolir la pratique de la castration, qu'il jugeait barbare, arriérée et d'un autre temps. De plus, la pratique avait connue de nombreuses dérives et servait régulièrement de punitions, voire de méthode pour "neutraliser" un prince concurrent, ce qui aida à faire passer cette réforme.

Pour remplacer les eunuques, une nouvelle garde fut formée, avec pour particularité d'être composée uniquement de femmes. Leur nom leur viendra de leurs armures bleues, lesquelles permettent de les identifier immédiatement.

Il ne s'agit en rien d'une vulgaire unité d'apparat, elles ont pour charge de veiller sur le harem de l'empereur, c'est donc une troupe d'élite bien entrainée. Le recrutement est sélectif et la formation militaire qu'elles subissent derrière est très intense. Leur capitaine est nommée par l'Empereur lui-même et comme les trois généraux, elle ne rend de compte qu'à ce dernier.