Temples, sectes et magie

Il est difficile de parler du Zanshi sans évoquer les dizaines et dizaines de sectes, temples martiaux et autres regroupements religieux. On peut les regrouper en différentes catégories.


Les Temples des Célestes
Les Cinq célestes sont les dieux majeurs du Zanshi, ceux qui se tiennent au-dessus de tout. Il n’est donc pas étonnant qu'il y ait de nombreux temples qui leur sont dédiés et qui constituent la religion principale. La capitale impériale possède un magnifique temple dédié aux cinq Célestes et chaque clan possède ensuite ses temples dédiés à son Céleste.

Les prêtres des Célestes président à tous les rituels de la vie courante, notamment ce qui concerne les naissances, les unions et les funérailles.

Ce statut de religion d’état qui n’en a pas le nom leur accorde beaucoup de privilèges.

Les Temples des divinités locales
Au Zanshi, il existe tout un tas de créatures féériques qui sont des serviteurs des Célestes. Il n’est donc pas étonnant que plusieurs de ces créatures soient vénérées comme des dieux mineurs et ils représentent des concepts concrets (dieu de la guerre, des récoltes, du mariage, de la fortune, etc.). De ce fait, ils ont leurs propres temples dédiés, de plus ou moins grande importance selon la divinité. Certaines ont un culte étendue, tandis que d’autres n’ont qu’une portée régionale, voire locale.

Les quelques prêtres qui officient dans ces temples ont des fonctions bien spécifiques et cela dépend de la divinité qui y est vénérée.

Les Temples monastiques
Il existe plusieurs temples peuplés de moines qui n’ont pour seule vocations que l’étude de la Voie Célestes, principe d’équilibre supposé à l’origine de l’univers et souvent assez obscur pour les non-initiés.

Ces temples sont généralement repliés sur eux-mêmes, les moines qui les peuplent se concentrant plutôt sur la méditation et l’étude, à la recherche de l’illumination et des vérités célestes.

Majoritairement calmes, ils sont tolérés sans soucis par les pouvoirs en place et les autres groupes religieux.

Ils n’ont généralement pas de contacts avec les mages hermétiques, exception faite de quelques rares membres de la maison Criamon qui ont pu trouver auprès de certains de ces temples des échos à la philosophie très particulière de leur maison.

Les Temples martiaux vulgaires
Les temples martiaux sont des regroupements monastiques dont les pratiquants cherchent à atteindre l’illumination via la pratique d’un art martial, persuadés qu’ils ne pourront pas l’atteindre sans une maîtrise parfaite du corps et de l’esprit et leurs vies tournent autour de l’entrainement et la méditation.

Bien que la population, souvent la partie la plus crédule, leur octroie des compétences mystiques, il n’en est rien. Il s’agit de pratiquants vulgaires, cependant, du fait de leur mode de vie, leur conditionnement mental et l’entrainement auquel ils se soumettent, ils sont capables de repousser très loin les limites du corps humain et de réaliser de véritables prouesses physiques.

La majorité reste dans ses temples et n’utilise pas ses compétences au combat sur le terrain. Leur but est la progression personnelle et non la guerre. Mais il y a quelques rares exceptions qui partent parfois en pèlerinage et aide les plus humbles à se défendre contre les bandits ou d’autres menaces.

Les sectes martiales
S’il y a bien un type d’organisation qui suscite le plus curiosité, crainte, émerveillement et fascination, ce sont les sectes martiales mystiques. Ces sectes sont rarement monastiques et sont plus souvent des groupuscules gravitant autour de la figure d’un maître ou d’une philosophie particulière.

Contrairement aux temples martiaux, les sectes mystiques permettent à leurs pratiquants de développer de véritables techniques de combat surnaturelles. Ce ne sont pas des mages, mais ils possèdent des moyens pour éveiller chez les gens la capacité à manipuler l’énergie interne (le Chi), pour produire des résultats inattendus.

Même si les prouesses qu’ils réalisent sont impressionnantes, elles restent limitées aux techniques de leurs temples respectifs et bien moins puissantes et flexibles que la magie hermétique. Maîtriser ce genre de technique demande en effet du temps et de l’entrainement.

Chaque secte étant différente, les techniques qu’elles proposent le sont aussi. Certains membres sont simplement plus forts, plus endurants et plus rapides qu’un humain. D’autres peuvent défier la gravité pour des chorégraphie de combat aérien. Certains vont contrôler leurs armes à distances, provoquer des manifestations élémentaires, etc. Le panel est trop large pour en dresser une liste exhaustive.

Ce qui vaut pour les techniques vaut aussi pour la philosophie de ses pratiquants. Presque aucune de ces sectes n’est monastique. Certaines peuvent baser leur culture autour d’une divinité, mais d’autres sont sous la coupe stricte d’un grand maître qui va utiliser sa secte comme une milice privée. Encore une fois, le panel est large. Certaines sont bienveillantes, d’autres repliées sur elles-mêmes et quelques-unes se comportent de manière tyrannique avec les populations locales.

Cependant, si ces sectes sont relativement bien tolérées par le pouvoir en place, c’est aussi parce qu’elles leur sont utiles. Nombre de leurs pratiquants agissent volontiers en qualité de mercenaires spécialisés pour les clans et peuvent significativement renforcer leurs armées en cas de conflit. Parfois, gagner les faveurs d’une secte est précisément ce qui va faire toute la différence dans une escarmouche frontalière entre clans.

Dans leur grande majorité, ces sectes n’apprécient pas l’Ordre hermétique.

D’une part pour des raisons pratiques. Même si l’Ordre a une politique de non-ingérence, faisant qu’il ne leur vole pas les missions de mercenariat, les alliances détournent parfois de jeunes talents prometteurs, sont courtisées par des seigneurs avant eux et règlent certains soucis pour les paysans, les privant d'une partie de leur prestige.

D’autre part, il y a des raisons philosophiques. Beaucoup n’apprécient pas l’Ordre et sa "magie étrangère", dont ils estiment qu'elle insulte des siècles d'histoires et de traditions mystiques.

Les Mages non-hermétiques
Comme partout ailleurs, les soucis sociaux imposés par le Don n'ont jamais permis de voir se développer dans la région une véritable organisation de mages avant que l'Ordre Hermétique ne s'installe.

Ce qui n'empêcha pas tout de même des mages d'apparaitre. Et le Zanshi eut bien quelques traditions mineures qui parvinrent à se développer de manière succincte. A l'époque moderne, elles ont quasiment disparue ou se sont intégrée à l'Ordre. Bien que septiques, la plupart des anciens mages zanshi ont vite comprit tous les avantages que leur offraient une organisation puissante, la protection de la Parma Magica et la versatilité de la théorie hermétique.

De nos jours, quasiment toutes les anciennes traditions ont disparues ou se sont intégrées à l'Ordre, voici quelques-unes d'entre elles.

-Les Ritualistes des cinq éléments. Des mages spécialisés dans la manipulation du climat et généralement appréciés par les gens pour leur capacité à influer sur la météo et favoriser de bonnes récoltes. Ils se sont très facilement intégrés à la maison Ex-Miscellanea et ont échangés leur savoir avec d'autres traditions du même genre, comme les Tempestas.

-Les Mages d'Or. Des guerriers-mages experts dans l'exorcisme et la protection contre les fantômes. De la même manière, ils se sont intégrés à la maison Ex-Miscellanea où ils ont beaucoup échangés avec les Colombae et les Donatores.

-Les Mages des Changements. Des experts de la transformation corporelle et de l'auto-guérison. Ils se sont intégrés à la maison Ex-Miscellanea.

-Les Mages Maoshan. Des nécromanciens quelques peu controversés à l'origine. Spécialisés dans le vol d'énergie vitale ou la ranimation de cadavres. Certains utilisaient leurs pouvoirs à bonne escient, notamment en ranimant des morts pour les aider à rentrer chez eux (car au Zanshi, on considère qu'il est important d'être enterrés dans la terre qui vous a vu naître), d'autres un peu moins. La partie la plus gênante fut éliminée par l'Ordre, l'autre s'intégra à la maison Ex-Miscellanea, mais eut aussi des échanges avec les maisons Tytalus et Tremere, ces dernières ayant hérité d'une tradition nécromantique de leurs fondateurs.

-Les Sorciers Song-Jin pratiquaient une magie noire qui se basait sur les malédictions et la souffrance d'autrui, via l'invocation d'esprits vraiment peu sympathiques. Malheureusement pour cette tradition, l'Ordre apparenta cette pratique magique à du démonisme et ils furent "écartés" du monde magique. (Ou comme le dirait un célèbre robot tueur venu du futur, ils ont été terminés.)
Il est peut-être possible de trouver quelques survivants de cette tradition, mais ils font naturellement profil bas, sachant pertinemment que l'Ordre est un trop gros poisson pour eux.

-Le Chamanisme Khitan, pratiqué par les chamans des peuples des steppes nordiques. Cette pratique, à mi-chemin entre religion et magie, se base sur la compréhension de la nature et la communion avec les esprits qui la peuplent. Cette tradition s'intégra à la maison Merinita, plus précisément à la branche qui se dédiait à la magie de la Nature de la fondatrice et non à la féérie. Les chamans Khitan aidèrent d'ailleurs énormément au renouveau de cette branche.

-Les Mages Calligraphes. Une tradition magique vouée au pouvoir des mots et de l'écriture. Leur spécialité consistait à imprégner des parchemins de magie et en changer les effets en modifiant leurs outils et composants (papier, pinceau, encre et pierre à encre). La tradition, très raffinée dans sa pratique et dont les pratiquants étaient souvent issus des classes sociales aisées, s'est intégrée principalement à la maison Jerbiton.

-La Talismanie. Une forme de magie artisanale consistant à enchanter divers objets et grigris pour leur conférer des capacités magiques, très souvent protectrices. Les pratiquants de cette tradition se sont quasiment tous initiés au mystère Verditius et ont intégrés cette maison.


Cependant, il existe encore quelques mages non-hermétiques à l'époque moderne. La plupart sont tous simplement des membres de Sectes martiales où ils ont tendances à rapidement briller.

La plus amusant est que la plupart n'ont pas consciences d'être mage et d'avoir le Don. Ils pensent simplement être initiés aux pratiques mystiques de leurs sectes alors qu'en réalité, ils réalisent les mêmes techniques que leurs condisciples, non pas par initiation au Chi, mais grâce à leur magie, qu'ils utilisent inconsciemment pour reproduire les techniques de leurs écoles… souvent en plus puissant, ce qui leur permet de vite se tailler une réputation de génie ou de héros.

Quand à l'hostilité naturelle induite par leur Don, ils mettent généralement ça sur le compte d'une simple jalousie dû à leur talent.